Éthique

Au delà des objets, je vous propose aussi les valeurs que je porte et défends : le respect des animaux, des hommes et de leur travail, de la nature et des paysages. Tout d’abord, tout ce que je produis est en matière naturelle et locale. 100% de la laine utilisée provient d’élevages français et/ou franc comtois, et d’artisans experts lainiers qui défendent les mêmes valeurs. Les laines utilisées sont de grande qualité, toutes différentes. Mes créations sont faites à la main, uniques et, pour certaines, sur mesure.

Soutenir les éleveurs

Aujourd’hui, la laine est considérée comme un sous-produit de la production animale, ce qui conduit beaucoup d’éleveurs à considérer leur laine comme un déchet. Les négociants en laines, de plus en plus rares (reste 2 industriels français) envoient la récolte en Chine. Ce marché dépend des relations commerciales avec ce pays qui détient le monopole. Cet état de fait conduit les négociants à acheter les lots les plus importants à un prix qui fluctue en fonction du cours mondial. Les éleveurs de taille modeste n’ont souvent d’autre recours que de brûler leur laine, une charge et un manque à gagner.

Pour les animaux et les paysages

La laine est un produit vivant, nous pouvons la comparer en partie à nos cheveux. Ses qualités vont dépendre de l’état de santé des animaux et de la manière dont l’éleveur va conduire le troupeau. La récolte sera plus ou moins longue, grasse, chargée de végétaux et la fragilité induite par l’agnelage sera plus ou moins impactante. De la même manière, la pratique d’une belle tonte est fondamentale pour préserver les animaux et la qualité des fibres. Soutenir les tondeurs, c’est aussi permettre aux petits troupeaux de particuliers de plus en plus nombreux de faire entretenir leurs animaux et leur éviter de graves soucis. La qualité de la laine résulte du choix de la qualité dans toutes les étapes de sa production.

Protéger la nature

Les brebis, depuis la domestication du mouflon son ancêtre, ont fait l’objet de sélections génétiques draconiennes, pour qu’elles s’adaptent au milieu, pour sa production de viande ou de lait ou pour la qualité de la laine. Pour faciliter son utilisation textile notamment pour la teinture, les brebis colorées n’ont systématiquement pas été reproduites. J’ai fais le choix d’employer les laines de race de brebis anciennes et/ou rustiques qui présentent un large éventail de couleurs naturelles et dont la finesse ou la longueur des fibres ne permet pas d’être valorisée en fil ou en textile vestimentaire. La teinture permet toutes les libertés créatrices mais la consommation d’eau et les pollutions qui en découlent me gênent. Peut-être un jour je m’autoriserai de travailler avec une amie teinturière pour quelques frivolités, dans la maitrise de l’utilisation de l’eau et des pollutions !

Démarche

Aujourd’hui de plus en plus de personnes animent une filière artisanale et respectueuse des artisans de tous les processus : éleveurs, tondeurs, laveurs, experts lainiers, filateurs, teinturiers, chercheurs, artistes et créateurs... Je m’inscris dans cette démarche pour :